Vulfpeck

Vulfpeck est un groupe de funk américain fondé en 2011. En 2014, ils publient sur la plateforme Spotify l’album Sleepify, ne comportant que des pistes entièrement silencieuses. Le groupe espère ainsi pouvoir financer une tournée en accès libre en demandant à leurs auditeurs de jouer l’album en boucle pendant leur sommeil. Le groupe reçoit ainsi de la part du site près de 20.000$, et concrétise son projet en septembre 2014 lors du Sleepify Tour.

Mashrou’Leila

Mashrou’Leila qui signifie «Projet d’une nuit» est un groupe de rock alternatif arabe. Ce groupe s’est formé à Beyrouth, au Liban, en 2008, dans un atelier de musique à l’université américaine de Beyrouth. Le groupe a provoqué de nombreuses controverses en raison de leurs paroles et des thèmes satiriques de leurs morceaux. Il est très médiatisé au Moyen-Orient.

Dans les thèmes abordés figure l’aspiration aux libertés individuelles, au cœur également des événements du printemps arabe et des revendications de la jeunesse. Les textes sont souvent satiriques sur la société libanaise et la vie à Beyrouth, ils parlent d’homosexualité, de liberté, de la jeunesse, du conflit paleo-israelien …

Actuellement (en 2019) banni dans la plupart des pays arabes.

Les Fatals Picards

Les Fatals Picards est un groupe français fondé en 1998, mêlant l’humour et l’engagement à travers divers genres musicaux, allant de la chanson française au punk, en passant par le reggae. Ils ont représenté la France pour le concours Eurovision en 2007 avec la chanson L’Amour à la française. Ils ont fini 22ème sur 24 participants (ex-aequo avec le groupe Scooch pour le Royaume-Uni). Les paroles, généralement comiques, sont souvent truffées de jeux de mots. Le groupe se présente de manière décalée, se voulant être ce qui se fait de plus drôle et de moins violent dans le punk : il se définit comme un groupe de « punk pour les nuls » ou encore de « rock indé-débile », à l’écart de la variété. Cet humour passe notamment par des caricatures. Ils se moquent également des grosses maisons de disques et de leur combat contre la copie illégale de musique. On retiendra leur : « si vous gravez mes CD c’est comme si vous tuiez des bébés chats ».

Natalia Doco

Natalia Doco est une chanteuse et musicienne argentine originaire de Buenos Aires.

Elle commence à se faire connaître sur Internet en interprétant de nombreuses reprises qu’elle chante également dans des bars. En 2004, Natalia Doco est candidate de l’émission Operación Triunfo, la version argentine de Star Academy. N’y réussissant pas et vivant mal cette expérience, elle décide de partir plusieurs années au Mexique pour prendre du recul et pour apprendre le métier de chanteuse en se produisant dans des clubs ou des fêtes populaires, où elle reprend à la fois des chansons traditionnelles et de la variété internationale.

Malgré un certain succès, elle considère que son premier album ne lui correspond pas assez et crée son propre label aux côtés de son manager et de son compagnon. Pour son nouveau projet, elle contacte le musicien argentin Axel Krygier, avec qui elle rêve de travailler, et qui accepte. Natalia Doco enregistre son deuxième album en Argentine en octobre 2015 pour une sortie en 2017, intitulé El Buen Gualicho, chanté en espagnol et en français.

U.S. Girls

U.S. Girls est un groupe de pop expérimentale américano-canadien. Il est formé en 2007 par Meghan Remy, seule membre constante du groupe. Remy collabore avec nombre de musiciens torontois à l’écriture et la production.

En combat contre le système, elle s’attaque aux relations abusives, à la sexualité, au coût humain de la guerre et à bien d’autres sujets qui reflètent sa propre expérience des cruautés de la vie.

Dans “In A Poem Unlimited” sorti en février 2018, la chanteuse nous montre qu’elle n’a rien perdu de sa virulence. Par exemple avec “Velvet 4 Sale“, elle évoque la menace constante que notre société patriarcale inflige à une femme, et les actions que cette dernière entreprend en réponse. Les hommes ont de la chance que les femmes (et les enfants) n’aient pas encore pris les armes. J’espère que ça n’arrivera jamais et je ne pense pas du tout que la violence puisse être efficace, mais l’idée était parfaite pour une chanson, déclare-t-elle à Vice. L’imaginaire de la révolte, son fantasme plus que sa réalité, est la force qui dirige sa musique. Les élans poétiques et les sous-entendus y foisonnent, exprimant de manière brutalement honnête les frustrations et les désirs qui habitent la chanteuse. Son pamphlet féministe ne manque pas d’humour non plus : dans “Pearly Gates“, elle imagine une rencontre avec Saint-Pierre aux portes du paradis, qui prend rapidement une connotation sexuelle. Les clins d’œil abondent autant que les coups de poing.

La charge politique qui ressort de ses paroles échappera probablement aux auditeurs ne comprenant pas l’anglais : les rythmes groovy et dansants cache bien le jeu subversif de ses chansons. La voix de Meghan ne manque pas d’énergie, ni de férocité, mais une punk elle n’est pas. Son timbre de voix est fréquemment doux et harmonieux et ses mélodies sont indéniablement pop : accessibles pour le grand public et promptes à se glisser pour de bon dans nos oreilles.

Enregistré avec un live-band, “In A Poem Unlimited” comme l’ensemble de ses oeuvres se situe à mi-chemin entre l’expérimentation et la musique populaire. Disco, glam rock, électro, musique atmosphérique et refrains dignes des années 60 s’y mélangent avec une fluidité et une aisance remarquable. On pense fréquemment à Blondie, Dolly Parton, Madonna ou encore aux Ronettes.

C’est dans ce patchwork d’influences souvent féminines que la subversion pop de Meg Remy trouve son sens. Se réappropriant les sons de celles qui l’ont précédées, elle affirme fièrement son identité artistique et politique, ne se refusant ni références, ni refrains pop, ni jeu de mot graveleux, ni cris de colère. C’est l’œuvre d’une musicienne en parfaite maîtrise de son art, et qui s’assume pleinement.