Asaf Avidan

Asaf Avidan est un auteur-compositeur-interprète israélien leader du groupe de folk-rock “Asaf Avidan and the Mojos”. La hauteur et le caractère rauque de sa voix lui valent d’entendre sa musique comparée à celle de Janis Joplin, Jeff Buckley ou encore Robert Plant.

Fin 2006, alors qu’Asaf Avidan se produit en solo à travers Israël, il réunit quatre musiciens qui deviendront the Mojos. Le groupe joue beaucoup en Israël et donne également quelques concerts aux États-Unis, notamment au Meany Fest à New York où ils arrivent finalistes. Ils sortent 2 albums, le premier “The Reckoning” est sacré disque d’or un an après sa sortie et élu “album de l’année” par plusieurs médias. Le second “Poor Boy” ou “Lucky Man” sort en Israël, il évoque l’histoire d’un garçon né avec un trou à la place du cœur. L’album sort avec deux titres et deux couvertures différentes, laissant au public le choix de décider si le garçon est pauvre (« poor boy ») ou chanceux (« lucky man »). L’album est disque d’or cinq mois après sa sortie et récolte des critiques extasiées.

En juillet 2011, après un été en tournée où ils partagent la scène avec Robert Plant, Ben Harper et Lou Reed, Asaf Avidan and the Mojos annoncent qu’ils font une « pause créative indéfinie » et continue de tourner en concert solo et acoustique.

Dooz Kawa

Le Figaro le surnomme “la plume du rap français” et L’Express considère qu’il fait partie de ces rappeurs qui s’écoutent “un dictionnaire à la main”.

«Si j’arrêtais le rap c’est comme si je fermais les yeux, ça n’aurait pas de sens ». Baigné dans le hip-hop depuis tout petit Dooz Kawa ne sait plus très bien quand il a commencé réellement à chanter : « C’est le prolongement de moi-même. J’étais timide et renfermé, c’était mon seul moyen pour communiquer et de ne plus me sentir intouchable dans la société. »

Fils d’une Allemande d’origine tchécoslovaque et d’un père militaire, il expose son talent à douze ans dans une scène rap underground franco-américaine en se faufilant dans les caves de garnisons militaires d’Allemagne où son père est soldat. Il arrive à l’âge de 17 ans en France, en Alsace. Inspiré par les musiques de l’Est, il signe ses premières collaborations avec Bieli Lagrene et Mandino Reinhardt, deux guitaristes manouches. « Travailler avec ces virtuoses de la musique m’a fait prendre confiance en moi. Ces gens exceptionnels te donnent du crédit, ça fait du bien ». Rarement dans la lumière, Dooz Kawa n’a pas de plan de carrière prédéfini : « Je n’ai pas de protocole pour être ou ne pas être célèbre, j’essaye juste de rester subjectif ». En revanche, il aime laisser le champ libre à d’autres artistes. « Le rap n’est pas unidisciplinaire et peut être mélangé avec le graphisme ou le dessin, par exemple. Des plasticiens viennent souvent réaliser mes pochettes ou mes clips ».

Terrorisme, religion, alcool, Dooz Kawa traite tous les sujets à sa façon : « Je ne veux pas qu’on me colle une étiquette en tant que rappeur conscient. Chacun fait sa propre analyse ». Toujours à se poser des questions, l’artiste à l’impression d’être à part. Il voit l’avenir musical sereinement mais ça n’empêche pas d’avoir des doutes : « Le plus gros inconnu c’est moi-même. Si j’arrive à freiner mes pulsions schizophréniques tout ira bien ».

Volo

Volo est un groupe de chanson française composé des deux frères Volovitch, Frédéric et Olivier. Le nom du groupe est inspiré de leur patronyme ukrainien. Frédéric Volovitch était également chanteur et guitariste au sein des Wriggles jusqu’à la dissolution du groupe en 2009. Olivier en était le régisseur. (A la reformation des Wriggles en 2018, ni l’un ni l’autre n’est reparti avec le groupe)

Les frères Volovitch sont originaires de Tours. Toujours accompagnés de leur guitares les deux frères jouent avec le mélange des styles, entre musiques rythmés aux allures funky et ballades minimalistes, le groupe a su créer un univers clairement reconnaissable. Leurs textes peignent souvent avec beaucoup de sensibilité les problématiques du monde moderne (C’est leur guerre) ou des thématiques plus intimes (Fiston). On y retrouve à la fois une grande simplicité et une grande sincérité dans leur proximité avec l’auditeur.

MPL

Ma Pauvre Lucette, c’est un peu Fauve qui aurait grandi… la référence ne dérange pas Manu, guitariste du groupe originaire de Grenoble. « Nous sommes à l’origine cinq amis d’enfance, tous musiciens, guitare, saxo et même accordéon. Certains sont issus du conservatoire. On a formé des groupes pendant nos années collège et lycées, tout en ayant des influences et des goûts divers. »

Une jolie mosaïque de trentenaires : Manu est plutôt chanson française, Andreas (basse) est branché funk, Cédric (chant) est rap, Julien (guitare et électro) est très rock. Pour lier ce petit monde, ils se sont choisi un comédien comme narrateur, Arthur qui incarne un gourou.

Vu comme ça, c’est un peu le parcours, disons, classique de jeunes qui veulent faire de la musique… «  En fait, on s’était tous un peu éparpillés, entre Grenoble, Marseille et Paris. Et il y a six ans, une amie commune a disparu… réellement. Il y a eu des avis de recherche… mais plus personne n’a eu de nouvelle d’elle depuis ce temps. » Un mystère tragique qui a offert un fil directeur à ces potes : « On a composé nos premiers morceaux à sa mémoire, une sorte d’hommage. » Ils se sont rendus en Normandie, d’où était originaire leur amie : c’est là qu’ils ont réalisé leur clip « Requiem », sur la plage d’Étretat, sorte de funérailles en cirés sur les galets.

« On a aimé faire cette chanson tous ensemble, explique Manu. Depuis, on s’est ouvert à d’autres sons. On avance collectivement. Et on a l’ambition de se lancer pleinement dans la musique. »

Chacun met ses envies dans le chaudron commun pour sortir une belle histoire musicale : « Sur scène, Arthur, qui est aussi fondu de ciné, chante mais aussi narrateur. » Au final, des ambiances plus douces et mélodiques que les jeunes Fauves : « C’est vrai qu’on nous compare souvent, sans doute à cause de nos riffs et du hip-hop… mais notre musique est différente. »

– extrait de l’article “Festival Beauregard. Ma Pauvre Lucette, née d’une tragique histoire” du journal “Ouest France” du 7 juillet 2017 –

DBK Project

D.B.K Project est un collectif toulousain composé 5 musicien-e-s, aux couleurs de la pop et de l’électro dans sa forme live. En studio, plusieurs artistes peuvent se rajouter pour les enregistrements. DBK Project mélange aisément plusieurs styles qui donnent un côté jazzy, bluesy, funky ou disco à leurs titres.

Après 2 ep, DBK Project font très fort pour leur premier album intitulé “480”sortit en 2019. Un concept album qui ne correspond en rien à ce qu’on a l’habitude d’écouter. Cet album inspiré de la littérature d’anticipation et de la science fiction nous entraîne dans un monde apocalyptique où les robots et les humains s’affrontent. A l’écoute de l’album, une alternance entre narration et musique se succède, ce qui donne 2 écoutes différentes : si l’on prend toutes les pistes dans l’ordre, nous avons comme un podcast ou un film audio qui nous plonge dans l’univers robotique de DBK Project; et si l’on prend les titres séparément, ce sont de très bon morceaux pop qui se suffisent, comme un très bon album musical classique.

Je vous conseil très fortement l’écoute de cet album, original et très réussis.

 

Vulfpeck

Vulfpeck est un groupe de funk américain fondé en 2011. En 2014, ils publient sur la plateforme Spotify l’album Sleepify, ne comportant que des pistes entièrement silencieuses. Le groupe espère ainsi pouvoir financer une tournée en accès libre en demandant à leurs auditeurs de jouer l’album en boucle pendant leur sommeil. Le groupe reçoit ainsi de la part du site près de 20.000$, et concrétise son projet en septembre 2014 lors du Sleepify Tour.

Mashrou’Leila

Mashrou’Leila qui signifie «Projet d’une nuit» est un groupe de rock alternatif arabe. Ce groupe s’est formé à Beyrouth, au Liban, en 2008, dans un atelier de musique à l’université américaine de Beyrouth. Le groupe a provoqué de nombreuses controverses en raison de leurs paroles et des thèmes satiriques de leurs morceaux. Il est très médiatisé au Moyen-Orient.

Dans les thèmes abordés figure l’aspiration aux libertés individuelles, au cœur également des événements du printemps arabe et des revendications de la jeunesse. Les textes sont souvent satiriques sur la société libanaise et la vie à Beyrouth, ils parlent d’homosexualité, de liberté, de la jeunesse, du conflit paleo-israelien …

Actuellement (en 2019) banni dans la plupart des pays arabes.

Les Fatals Picards

Les Fatals Picards est un groupe français fondé en 1998, mêlant l’humour et l’engagement à travers divers genres musicaux, allant de la chanson française au punk, en passant par le reggae. Ils ont représenté la France pour le concours Eurovision en 2007 avec la chanson L’Amour à la française. Ils ont fini 22ème sur 24 participants (ex-aequo avec le groupe Scooch pour le Royaume-Uni). Les paroles, généralement comiques, sont souvent truffées de jeux de mots. Le groupe se présente de manière décalée, se voulant être ce qui se fait de plus drôle et de moins violent dans le punk : il se définit comme un groupe de « punk pour les nuls » ou encore de « rock indé-débile », à l’écart de la variété. Cet humour passe notamment par des caricatures. Ils se moquent également des grosses maisons de disques et de leur combat contre la copie illégale de musique. On retiendra leur : « si vous gravez mes CD c’est comme si vous tuiez des bébés chats ».

Natalia Doco

Natalia Doco est une chanteuse et musicienne argentine originaire de Buenos Aires.

Elle commence à se faire connaître sur Internet en interprétant de nombreuses reprises qu’elle chante également dans des bars. En 2004, Natalia Doco est candidate de l’émission Operación Triunfo, la version argentine de Star Academy. N’y réussissant pas et vivant mal cette expérience, elle décide de partir plusieurs années au Mexique pour prendre du recul et pour apprendre le métier de chanteuse en se produisant dans des clubs ou des fêtes populaires, où elle reprend à la fois des chansons traditionnelles et de la variété internationale.

Malgré un certain succès, elle considère que son premier album ne lui correspond pas assez et crée son propre label aux côtés de son manager et de son compagnon. Pour son nouveau projet, elle contacte le musicien argentin Axel Krygier, avec qui elle rêve de travailler, et qui accepte. Natalia Doco enregistre son deuxième album en Argentine en octobre 2015 pour une sortie en 2017, intitulé El Buen Gualicho, chanté en espagnol et en français.

U.S. Girls

U.S. Girls est un groupe de pop expérimentale américano-canadien. Il est formé en 2007 par Meghan Remy, seule membre constante du groupe. Remy collabore avec nombre de musiciens torontois à l’écriture et la production.

En combat contre le système, elle s’attaque aux relations abusives, à la sexualité, au coût humain de la guerre et à bien d’autres sujets qui reflètent sa propre expérience des cruautés de la vie.

Dans “In A Poem Unlimited” sorti en février 2018, la chanteuse nous montre qu’elle n’a rien perdu de sa virulence. Par exemple avec “Velvet 4 Sale“, elle évoque la menace constante que notre société patriarcale inflige à une femme, et les actions que cette dernière entreprend en réponse. Les hommes ont de la chance que les femmes (et les enfants) n’aient pas encore pris les armes. J’espère que ça n’arrivera jamais et je ne pense pas du tout que la violence puisse être efficace, mais l’idée était parfaite pour une chanson, déclare-t-elle à Vice. L’imaginaire de la révolte, son fantasme plus que sa réalité, est la force qui dirige sa musique. Les élans poétiques et les sous-entendus y foisonnent, exprimant de manière brutalement honnête les frustrations et les désirs qui habitent la chanteuse. Son pamphlet féministe ne manque pas d’humour non plus : dans “Pearly Gates“, elle imagine une rencontre avec Saint-Pierre aux portes du paradis, qui prend rapidement une connotation sexuelle. Les clins d’œil abondent autant que les coups de poing.

La charge politique qui ressort de ses paroles échappera probablement aux auditeurs ne comprenant pas l’anglais : les rythmes groovy et dansants cache bien le jeu subversif de ses chansons. La voix de Meghan ne manque pas d’énergie, ni de férocité, mais une punk elle n’est pas. Son timbre de voix est fréquemment doux et harmonieux et ses mélodies sont indéniablement pop : accessibles pour le grand public et promptes à se glisser pour de bon dans nos oreilles.

Enregistré avec un live-band, “In A Poem Unlimited” comme l’ensemble de ses oeuvres se situe à mi-chemin entre l’expérimentation et la musique populaire. Disco, glam rock, électro, musique atmosphérique et refrains dignes des années 60 s’y mélangent avec une fluidité et une aisance remarquable. On pense fréquemment à Blondie, Dolly Parton, Madonna ou encore aux Ronettes.

C’est dans ce patchwork d’influences souvent féminines que la subversion pop de Meg Remy trouve son sens. Se réappropriant les sons de celles qui l’ont précédées, elle affirme fièrement son identité artistique et politique, ne se refusant ni références, ni refrains pop, ni jeu de mot graveleux, ni cris de colère. C’est l’œuvre d’une musicienne en parfaite maîtrise de son art, et qui s’assume pleinement.